Comment survivre en fac d’histoire de l’art ?

tableau en trompe-l'oeil avec lettres, documents, notes, livres et sablier

Ah, l’université… ce dédale où l’on se perd quelquefois, se demandant par quel bout commencer, comment s’organiser et où trouver de précieux conseils. Les ressources dont tu as besoin pour t’organiser semblent se dévoiler au compte-gouttes au fil des semestres, et parfois, pas du tout. Tu dois généralement trouver les informations par toi-même pour organiser tes notes, tes lectures, tes cours, tes révisions et ça prend énormément de temps, temps que tu aimerais certainement consacrer autrement. Dans cet article, je te propose une trousse à outils complète pour survivre en fac d’histoire de l’art.

Il n’y a pas de méthode unique pour travailler ou s’organiser, c’est pourquoi cette liste est non-exhaustive et faite pour être utilisée à ta manière. Je te dévoile ici une multitude d’astuces pour booster ton efficacité. Et si tu as d’autres outils à partager ou si tu as besoin d’aide, n’hésite pas ! Je suis là pour répondre à toutes tes questions. Bonne lecture !

SAVOIR LIRE

Pour réussir à l’université, il faut multiplier les lectures complémentaires en prenant des notes pour enrichir ton cours. Explore tout ce que tu peux : manuels, dictionnaires, articles, catalogues d’expositions, monographies, ouvrages généraux, thèses, etc. Lis de tout, et pas seulement des ouvrages d’histoire de l’art, mais aussi des livres qui élargissent tes horizons et nourrissent ton raisonnement !

Planifie des heures de bibliothèque pendant la semaine, et n’oublie pas de préparer tes visites en consultant la disponibilité des ouvrages. De nombreuses ressources sont également accessibles en ligne sur des plateformes telles qu’archive.org, Gallica, la bibliothèque Heidelberg ou Google Books.

Voici quelques stratégies malines : n’achète pas tous les manuels, cela peut devenir un gouffre financier ! De même, ne te déplace pas pour un seul livre. Utilise le service « Prêt-entre-Bibliothèques » (PEB) de ta bibliothèque universitaire. Certaines bibliothèques proposent même l’envoi de reproductions numériques en PDF, moins coûteuses.

👉 Les bibliothèques parisiennes : comment s’y retrouver ?

SAVOIR REGARDER

Ouvre grand les yeux et développe ta mémoire visuelle. La mémoire humaine s’aiguise par la répétition. Forge-toi une érudition solide ! Crée ta propre iconothèque en recensant chaque œuvre avec sa légende, son lieu de conservation, la source et les crédits de l’image. C’est essentiel pour partager ces trésors visuels lors de tes exposés ou comme illustrations de commentaire.

Cette érudition visuelle, c’est à toi de la bâtir. Les professeurs sont de précieux guides, mais ils ne sont que des compléments. C’est à toi de retravailler et d’illustrer le cours avec de bonnes comparaisons. Et bonne nouvelle : de nombreuses images libres de droits ou sous licence.

👉 Trouver des illustrations pour vos travaux d’historien : ma liste de 10 musées virtuels

checklist du travail en autonomie

ANTICIPER LE TEMPS DISPONIBLE

La clé du succès réside dans ta capacité à rythmer ton travail en fonction du temps réellement disponible. On ne peut pas lire un chapitre entier en 30 minutes, surtout si tu prends des notes (et bien sûr, tu prends tout en notes, n’est-ce pas ?). Anticipe et libère du temps pour organiser tes cours à la fin de chaque gros chapitre, pour les réviser, pour préparer tes commentaires et tes exposés.

Pour t’aider à planifier et à optimiser tout cela, Google Agenda deviendra ton meilleur allié ! Même si tu n’es pas une expert.e en organisation, tu peux facilement : créer un agenda dédié pour chaque matière, établir un agenda spécifique pour chaque exposé ou commentaire, planifier tes sessions à la bibliothèque ou au musée, mettre en place un agenda spécial pour les révisions et les partiels, et bien sûr, programmer ces fameuses alertes et autres deadlines (on en raffole, avouons-le) !

SAVOIR PRENDRE DES NOTES

Repérer et noter l’information importante, c’est essentiel. En écoutant attentivement, en résumant et en organisant les informations clés, tu transformes des connaissances complexes en une version digeste et personnelle. Ces notes deviennent ta boussole pendant les révisions. Elles stimulent ton écoute active, renforcent ta compréhension, et, surtout, te permettent de créer des liens avec le contenu de ton cours. En d’autres termes, n’aie pas peur de tout noter : les références, les grandes notions, le vocabulaire, les définitions, les cours évidemment, les visites en musée, les expositions, tes idées, tes lectures… Enfin, deux ou trois fois par semestre, reprend toutes ces précieuses notes pour les organiser et leur donner du sens en fiche de révision !

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FAIRE DE LA VEILLE SCIENTIFIQUE

Exploite toutes les ressources en ligne qui s’offrent à toi. Les possibilités sont infinies : groupes Facebook d’étudiants, Academia et autres réseaux de scientifiques comme Hypothèses. Suis l’actualité culturelle avec Feedly, en suivant les flux RSS des musées, institutions, maisons d’édition, écoles et réseaux d’étudiants. Découvre des sources comme le blog de l’Apahau, le blog du scribe accroupi, la Tribune de l’Art, l’INHA, et bien d’autres encore.

Ces ressources en ligne sont un soutien pratique, gratuit et facile d’accès pour rester au top de l’actualité scientifique et professionnelle. Dans notre domaine, suivre l’actualité culturelle et professionnelle est obligatoire, et cela peut être à ton avantage pour rester à jour sur les dernières publications, expositions et actualités et te créer un réseau de collègues.

👉 Quels podcasts pour suivre l’actualité culturelle ?

POSER DES QUESTIONS

N’aie pas peur de t’adresser à un enseignant, de lui poser des questions, de montrer ton intérêt. Utilise toutes les ressources qui s’offrent à toi pour réussir : les enseignants de travaux dirigés ou de tutorats, tes camarades, les directeurs de département, les spécialistes en documentation ou les moniteurs à la bibliothèque, les associations d’étudiants, et même les blogs spécialisés.

Entoure-toi de personnes passionnantes ! Fais grandir ces liens, encourage les discussions et cultive une ambiance positive. Les réseaux sont des terreaux fertiles où naissent de formidables opportunités et chaque connexion peut être une porte ouverte vers l’avenir.

SORTIR ET VOYAGER

Lorsque cela est possible, il est impératif de multiplier les sorties culturelles et les voyages pendant tes études d’histoire de l’art. En te permettant de voir les œuvres d’art en personne, ces expériences t’immergent dans un contexte réel, enrichissant ta compréhension et élargissant ta perspective artistique. Rencontrer des experts, participer à des visites guidées et explorer différents mouvements artistiques dans diverses cultures stimule ta créativité et développe tes compétences critiques.

De plus, ces expériences favorisent le réseautage, ouvrant la porte à des opportunités futures dans le domaine artistique. En outre, elles renforcent ta confiance en toi, te donnent une ouverture d’esprit et font de tes années universitaires une période inoubliable d’apprentissage et de découverte.

👉 Les tips d’un « week-end studieux » en bibliothèque parisienne

EN BREF

Il est facile de se sentir de temps à autre égaré à l’Université. Apprends l’art subtil de la lecture, explore l’univers infini des ressources en ligne, développe ta mémoire visuelle et apprivoise l’art délicat de prendre des notes. Utilise Google Agenda comme ton allié précieux, planifie tes heures de bibliothèque, et n’aie pas peur de poser des questions, de t’entourer de personnes inspirantes, et de créer des liens forts.

Et puis, n’oublie pas de t’ouvrir au monde réel. En rencontrant des experts, en explorant différents mouvements artistiques dans diverses cultures, tu enrichiras ta perspective artistique et développeras des compétences critiques essentielles. Ces expériences, en plus de favoriser le réseautage, renforceront ta confiance en toi et te permettront de vivre des années universitaires mémorables de découverte.

✏️ N’hésitez pas à partager vos propres suggestions pour survivre à l’Université dans les commentaires. Je serai ravie de découvrir de nouvelles astuces pour enrichir cette exploration.

Pour approfondir ce sujet, je vous propose la lecture d’un autre article : Comment se sentir légitime dès son inscription en Licence ?

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2 Comments
  • Marie

    Répondre

    Bonjour Clémence et merci pour ton travail et ton partage. Peut-on mettre une iconographie sur Zotero ? Comment gères-tu les données images en histoire de l’art ? As-tu connaissance de logiciels ? Je suis en début de recherche, j’essaie de me décider sur le bon outil (ça se joue entre Zotero et Citavi), je me demande si il faut que je prévois un troisième complémentaire pour les images. Merci !

    • Clémence

      Merci Marie pour ton commentaire. Il est possible de stocker des documents dans Zotero, mais plutôt des Pdf. Pour les images, ce n’est pas le plus adapté. En thèse, pour gérer mes données iconographiques, j’utilisais une base de données de type Access à l’époque. Chaque photo était cataloguée dans un dossier en local (plus un back-up dans un autre coin) avec un « code » unique (de ma composition, par exemple n° dans access, date, lieu, thème représenté…) répertorié dans mon document Access. Je pouvais ainsi faire des allers et retours assez facilement entre mon document Access et mon dossier. J’avais ainsi une vue d’ensemble (type galerie) toujours disponible de mon corpus par thèmes mythologiques sans multiplier les outils. Bonnes recherches !

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