Pour clôturer l’hiver, je vous propose une collection mettant en lumière la force féminine. Il s’agit de cinq de mes livres favoris, tous centrés sur des histoires de Reines. Qu’elles soient des reines de cœur, de beauté, de la fête ou du monde (la reine des neiges exceptée…), ces ouvrages explorent les passions, la souffrance, la résilience et la dignité. Certains d’entre eux figurent parmi mes préférés et narrent des drames, des épopées et des caprices, parfois teintés d’une touche de folie. Voici donc une sélection fraîche et féminine, évoquant le parfum du lilas et de la groseille, offrant un voyage à la fois historique et sensoriel.
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Lectures pour le printemps
Anna Karénine de Léon Tolstoï
C’est l’un de mes livres préférés. « Anna Karénine » est un roman de Tolstoï à la fois léger, vibrant et tragique, peuplé de personnages charismatiques dans la Russie des années 20. Rassurez-vous, ceux d’entre vous qui redoutent déjà les pavés comme « Guerre et Paix », ce n’est pas le cas ici.
« Anna Karénine » est un récit délicieux et palpitant, facilement abordable… C’est l’ouvrage idéal pour l’hiver, avec ses quelque 800 pages à dévorer confortablement emmitouflé(e) dans un plaid blanc, accompagné de chocolat et d’une tasse de thé russe parfumé.
Permettez-moi de vous dresser le tableau. Parmi les nombreux personnages, il y a Anna, l’épouse d’un haut dignitaire russe, un homme respecté et honorable en apparence. Anna est une femme forte, du moins en surface. Elle est joyeuse jusqu’à ce que sa passion amoureuse la consume entièrement. Son amant, Vronski, est un jeune officier séduisant, un homme averti et courtois. Face à ce trio tourmenté, il y a Lévine, l’amoureux éperdu, le tourmenté pragmatique, et enfin la douce Kitty, une femme intelligente et légèrement espiègle.
Dans ce livre, Tolstoï décrit avec une aisance déconcertante les passions humaines dans un tableau réaliste et moderne, tout en conservant un côté romanesque. Il explore les conflits entre la ville et la campagne, l’adultère et le mariage, les bonheurs simples et les désillusions, les fantasmes et les humiliations. « Anna Karénine » est un classique incontournable ; c’est un incontournable.
Résumé
« Chaque fois que Vronski lui adressait la parole, un éclair passait dans les yeux d’Anna, un sourire entrouvrait ses lèvres ; et, si désireuse qu’elle parût de la refouler, son allégresse éclatait en signes manifestes. « Et lui ? » pensa Kitty. Elle le regarda et fut épouvantée, car le visage de Vronski reflétait comme un miroir l’exaltation qu’elle venait de lire sur celui d’Anna. »
Marie-Antoinette d’Évelyne Lever
Ah, Marie-Antoinette, quel personnage fascinant ! Ce livre constitue une biographie exceptionnelle, basée sur les meilleures sources historiques. Évelyne Lever dresse le portrait d’une reine inexpérimentée, séduisante et intelligente. L’auteure propose une adaptation libre de la correspondance de Marie-Antoinette. L’ouvrage prend fin (attention spoiler…) sur sa condamnation, nous laissant avec une dernière phrase poignante : « Mon destin était de servir le roi. C’est ce qui me condamne. Mais je ne voudrais pas mourir ».
L’auteure nous plonge dans une histoire touchante et légère, à l’image de sa couverture rose bonbon. Évelyne Lever restitue avec réalisme historique tous les aspects de la personnalité de cette reine, des intrigues de la cour de France, de la diplomatie aux jeux d’amitiés. Marie-Antoinette, paraissant être poussée par les circonstances, révèle malgré tout une réelle volonté d’indépendance. J’ai dévoré ce livre d’une seule traite. Il est extrêmement difficile de quitter cette Marie-Antoinette si proche de nous, attachante, fraîche et légèrement frivole.
Résumé :
« Miroir d’un destin bien singulier, la correspondance de Marie-Antoinette nous fait pénétrer dans l’intimité d’une reine pendant vingt-trois ans. On voit le caractère léger et primesautier de la princesse sortir lentement de sa chrysalide adolescente pour s affirmer avec une force inattendue devant des événements qui la dépassent. On découvre une femme très humaine déchirée entre ses devoirs d épouse d un monarque dont elle veut sauver le trône et un amour impossible. L’espoir et l’angoisse font battre la chamade à son cœur jusqu’à l’ultime message écrit le matin de son exécution : Je viens d être condamnée, non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère, comme lui innocente, j’espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments… »
La Casati de Camille de Peretti
Ce livre nous plonge dans l’univers excentrique des années folles. Il relate de manière romancée l’histoire de Luisa Casati, une marquise romaine extravagante née en 1881 dans l’opulence et décédée à Londres en 1957, entourée de détritus. Luisa Amman, petite fille solitaire, est éduquée convenablement dans un monde de richesse. Abandonnée par son père, elle se retrouve livrée à elle-même après la mort de sa mère. Dans ce roman captivant, nous la suivons depuis son mariage arrangé jusqu’à sa quête de liberté, de la maternité au spectacle, des soirées mondaines à la solitude, des caprices au dénuement.
C’est l’histoire d’une femme mécène, séductrice, brillante, exhibitionniste, fascinante et imprévisible, désireuse de transformer sa vie en « œuvre d’art ». Camille de Peretti dresse un portrait mi-biographique, mi-empathique, mi-caricatural d’une femme audacieuse, jusqu’à sa chute, en explorant ses propres expériences émotionnelles et sentimentales.
Le style est fluide et très accessible, vivant et haut en couleur, bien que parfois un peu chaotique. C’est un roman enrichissant à la lecture rapide et plaisante. Je l’ai découvert par hasard, recherchant une lecture plus divertissante que les habituels manuels d’histoire de l’art. Pour être honnête, je l’ai choisi sans même lire le résumé, me laissant guider par le titre et la couverture (une expérience inhabituelle qui m’a vraiment fait sortir de ma zone de confort). Malgré les critiques littéraires mitigées, c’est une lecture divertissante ; c’était une agréable surprise.
Résumé :
« La marquise Casati avait eu des chaussures en diamant, teint ses cheveux en vert, fréquenté les plus grands artistes, pris toutes les drogues possibles, organisé des bals spectaculaires, aimé un boa constrictor, défrayé la chronique et habité au Ritz… Elle offrait désormais le spectacle terrifiant d’une reine déchue, d’une femme qui a connu toutes les splendeurs de ce monde et fini dans la misère. Sa vie ressemble à un conte de fées qui vire au drame ; née héritière de l’une des plus grosses fortunes d’Italie, elle mourut clocharde. C’est peut-être cela qui m’a le plus attirée, le vertige de la perte. Moi qui suis si raisonnable. »
Fleur de neige de Lisa See
Ce livre nous dévoile une histoire précieuse, empreinte de grâce et de poésie, tout en étant terriblement injuste et douloureuse. Il nous transporte dans les traditions de la Chine de l’Ancien Régime : les pieds meurtris, les enseignements destinés aux femmes, l’obéissance, le sens du devoir envers la famille, les mariages arrangés, la résignation et les coutumes patriarcales. Une plongée fascinante dans un monde à la fois séduisant et oppressant…
L’intrigue, subtile et vivante, nous dépeint l’histoire d’une amitié brisée par un terrible secret. Fleur de Lis, une paysanne pauvre, et Fleur de Neige, issue de la noblesse, sont liées par leur naissance, déterminant ainsi leur place dans la société, leur mariage et la prospérité de leur famille. Sans entrer dans les détails de l’intrigue, ce livre explore les notions de respect, de douleur, de fidélité et d’honneur. C’est un roman d’une sensualité délicate, idéal pour le printemps. Il évoque les parfums envoûtants du jasmin et du litchi, tout en transmettant une tristesse profondément émouvante.
Résumé :
« Dans la Chine du XIXe siècle, le destin de deux jeunes filles est lié à tout jamais. Fleur de Lis, fille de paysans, et Fleur de Neige, d’origine aristocratique, sont nées la même année, le même jour, à la même heure. Tous les signes concordent : elles seront laotong, âmes sœurs pour l’éternité. Les deux fillettes grandissent, mais si leur amour ne cesse de croître, la vie s’acharne à les séparer. Alors que la famille de Fleur de Neige tombe en disgrâce et que la jeune fille contracte le mariage le plus infamant qui soit, Fleur de Lis, par son union, acquiert reconnaissance et prospérité. L’amitié sacrée des deux femmes survivra-t-elle au fossé que le destin a creusé entre elles ? »
Fleur de neige de
Les dames de Rome de Françoise Chandernagor
Je termine avec un péplum au féminin habilement orchestré, sans tomber dans la caricature. L’auteure nous plonge dans le périple de Séléné, une princesse égyptienne déchue, fille de Cléopâtre et Marc-Antoine. Après la défaite d’Actium, Séléné, rebelle dans l’âme, est arrachée à sa patrie avec ses frères pour être exhibée à Rome. À partir de ce moment, l’auteure dépeint avec finesse la transformation graduelle de cette « barbare » en femme imprégnée de la culture romaine. Elle explore également le passage à l’âge adulte d’une fillette animée par le désir de vengeance. Sous la protection d’Octavie, la sœur d’Auguste, Séléné se familiarise avec l’art de la manipulation politique. Pour le reste, je vous laisse le plaisir de le découvrir, afin de ne pas trop en dévoiler.
C’est un récit divertissant, fluide à lire, qui offre une agréable évasion intellectuelle. Les évolutions des personnages suscitent l’intérêt, abordant les thèmes de la résilience et de la résignation. Les portraits sont crédibles et mettent en lumière les intrigues politiques de la cour impériale ainsi que certains aspects de la vie quotidienne dans l’Antiquité.
Résumé :
« Rome la rouge, Rome la sanglante, a vaincu. Lorsque Séléné, la fille de Cléopâtre et de Marc Antoine, y pénètre, enchaînée à son jumeau lors du Triomphe d’Octave, elle n’entend que les hurlements de la foule, les cris des prisonniers qu’on traîne, les mugissements des bêtes qu’on immole.
Bientôt seule survivante des « enfants d’Alexandrie », la petite captive, qu’on a confiée à Octavie, la sœur du nouveau maître, va vivre son adolescence auprès des nombreux enfants que la « première dame » de Rome élève avec intelligence et tendresse dans sa maison du Palatin […]
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