Crédit : image par Rosario Zappalà, modifiée par Clémence Michalski (CC-BY-SA)
Une nuit à Pompéi – Résumé
« C’est une histoire d’amour, comme la plupart des histoires. Enfin d’une certaine forme d’amour, tout le monde ne s’entend pas sur le mot, n’est-ce pas ? Avec de vrais personnages qui existent et à qui, je crois, il vaudra mieux que je donne de vrais faux noms. Et ça parle aussi d’un lieu que tout le monde connaît et qui fait rêver, Pompéi. Ainsi il est normal que ça commence avec le Vésuve, car peut-être que tout finira avec lui. » Lors d’une nuit d’été à Naples, un homme et deux femmes se glissent dans les ruines de l’ancienne Pompéi. Ils vont se prêter en toute innocence à divers jeux amoureux, entrecoupés de récits dignes des Mille et Une Nuits. Magie du lieu, érotisme et talent romanesque se conjuguent pour faire de cette Nuit à Pompéi un appel à la sensualité. »
Édition Gallimard, 2008
Taille du livre : 336 pages
Note : 3.6 sur 5
À propos de l’auteur : Alain Jaubert
est un écrivain et journaliste français. Il est aussi producteur et réalisateur de télévision. À l’âge de 17 ans, il est marin et acquiert un sens du voyage. Après des études de lettres, il devient journaliste scientifique, puis professeur de philosophie et d’arts décoratifs.
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Mon avis sur ce livre
Pour faire la critique de ce livre, je vais avoir du mal à rester objective. Naples est ma ville favorite, Pompéi, mon sujet de thèse.
Chaleureuse et tentaculaire, elle vibre au son des klaxons de scooters et dévoile une âme bouillonnante. C’est un endroit trépidant, bouillonnant, bruyant. Dans ses rues étroites, le sacré et le profane se côtoient, offrant une expérience à la fois enivrante et mystique. Naples est une vieille dame sans âge, un peu croulante, un peu sur-maquillée, mais vivante. Ses habitants oscillent entre gentillesse rare et violence extrême, entre convivialité et rivalités. Tour à tour, on étouffe dans les rues étroites du quartier espagnol pour respirer de nouveau face à la mer dans le quartier Chaia.
Vedi Napoli e poi muori
“Une nuit à Pompéi” d’Alain Jaubert raconte à la perfection Naples et sa région. Tout y est : la splendeur des paysages, l’attraction touristique, la présence couvante du Vésuve, la valeur archéologique et culturelle des lieux et le romanesque des habitants. Son récit plonge dans une histoire d’amour multiple, emmenant les lecteurs à travers une aventure nocturne à Pompéi en compagnie d’un homme, d’une actrice séduisante et d’une étudiante en archéologie. Les ruines antiques deviennent le théâtre d’une sensualité envoûtante, illuminées par l’ombre bienveillante de Vénus.
L’auteur maîtrise à la perfection l’essence de cette ville emblématique. Il offre un voyage sensoriel où chaque détail historique, folklorique et mythologique est minutieusement exploré. Le récit oscille entre voyage, rêverie et fantasme, créant une atmosphère où la frontière entre réalité et fiction s’estompe. Si ce livre avait une couleur, ce serait le bleu, teinté d’une ambiance sensuelle et envoûtante.
Les ruines propices aux rêveries amoureuses
Au cœur de ce roman, se tisse une histoire d’amours multiples. Sur un ton initiatique, il invite à savourer chaque instant, chaque lieu et chaque personne. Le récit dévoile les retrouvailles entre un homme, séducteur passionné, et une vieille amie, actrice séduisante d’âge mûr. Ensemble, ils se lancent dans une escapade nocturne à Pompéi, accompagnés d’une jeune étudiante en archéologie spécialiste des graffitis érotiques, devenue guide du site le jour. Sous l’ombre bienveillante du Vésuve, la nuit confère une sensualité particulière, créant une ambiance tamisée au sein des ruines antiques, propice à la découverte charnelle sous le regard envieux de Vénus.
Un livre moite à l’ambiance sulfureuse
« Une nuit à Pompéi » est un livre déroutant, à la fois dépaysant et enflammé. Présenté comme une expérience à vivre avec enthousiasme et abandon, il jongle entre romantisme et obscénité, pouvant heurter les sensibilités du mouvement « Metoo ». L’auteur s’égare parfois dans des descriptions évocatrices ou en fait trop, transformant le livre en catalogue de confidences gênantes sur les exploits et les regrets d’un sexagénaire sur le retour. Malgré tout, ce livre mérite d’être lu avec ouverture d’esprit, offrant un dépaysement culturel et temporel unique. Il aborde des thèmes universels tels que les rapports entre amours physiques et célestes, entre hommes et femmes, entre laideur et beauté, entre vieillesse et jeunesse, entre espoir et regrets face au temps qui s’écoule. Il explore l’opposition entre notre société réprimée et celle des anciens, plus libres sur certains aspects.
Une incitation aux voyages
Pourtant, sans être une pépite littéraire, ce livre mérite d’être lu avec ouverture d’esprit, ne serait-ce que pour le dépaysement culturel et temporel qu’il procure. Ce livre aborde les thèmes universels des rapports entre amours physiques et célestes, entre homme et femme, entre laideur et beauté, entre vieillesse et jeunesse, entre espoir et regret face au temps qui passe. Ce livre raconte aussi l’opposition entre notre société bridée et celle des anciens plus libres sur certains aspects.
Et puis, tout simplement, on aime découvrir ou se remémorer la région napolitaine et son histoire de l’art. Il incite à un voyage sensoriel et érudit, offrant un retour aux plaisirs simples de la vie et aux sensations procurées par une rencontre humaine, un moment convivial ou amoureux, une pause contemplative. C’est un appel à profiter pleinement du moment présent, des personnes et des lieux qui nous entourent sans aucune entrave.
Je le veux en format papier ou ebook*
Extrait (p. 12-13) : « Il faudrait peut-être commencer par le commencement. Je vais essayer de vous raconter une histoire. Une histoire brève et simple. Comme vous les aimez, n’est-ce pas ? Pourquoi celle-là plutôt qu’une autre ? Et brève et simple, facile à dire, c’est seulement « une nuit à Pompéi », une nuit c’est bref, mais en une nuit il peut se passer bien des choses, et pour comprendre la nuit il faut aussi raconter le jour qui précède et aussi un peu de ce qui suit, et puis rien n’est jamais très simple même dans les histoires les plus simples, parce qu’au moment où vous vous y attendez le moins il y a parfois quelqu’un qui vient perturber le bon déroulement des choses ou qui vient vous raconter une autre histoire, si bien que votre beau récit finit par être plutôt embrouillé, et sans doute que l’histoire ne sera ni brève ni simple.
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