Réussir à rédiger un texte fluide à partir d’un brouillon constitué de lointains souvenirs de révisions, le tout dans un temps imparti, n’est pas une tâche aisée. Cela devient encore plus difficile lorsque l’on cède à la précipitation ou à la panique. Dans cet article, nous explorerons ensemble les stratégies pour éviter les pièges courants, des révisions à la rédaction, pour réussir ses partiels.
Niveau 1 : Comprendre le sujet de l’examen (5 minutes)
Lire un sujet ne se résume pas simplement à parcourir des lignes de consignes. C’est avant tout s’assurer de saisir tous les aspects qui le composent. Il s’agit de décoder les instructions minutieusement et d’anticiper les attentes du professeur. Dès le premier coup d’œil sur votre sujet, adoptez une posture active de questionnement. En examinant le libellé, envisagez déjà le fond et surtout la forme que devra revêtir votre texte : commentaire, description, dissertation, étude de cas, comparatif…
Lorsque vous avez le choix entre deux sujets, privilégiez la sélection en fonction de vos connaissances plutôt que de vos préférences personnelles. Il arrive parfois que l’on produise un travail plus abouti sur un sujet qui suscite moins d’affinités, simplement parce qu’il est plus aisé de prendre le recul nécessaire. Ainsi, choisissez stratégiquement en vous basant toujours sur vos souvenirs de révisions.
Niveau 2 : Préchauffez et activez sa mémoire (5 minutes)
Pour booster votre mémoire, une pratique simple, mais efficace consiste à souligner les mots clés. Bien que cela puisse sembler élémentaire, cette technique a des résultats probants. Les marqueurs visuels ainsi créés stimulent votre mémoire et vous permettent d’isoler les termes cruciaux. Cela facilite l’identification des grandes notions et l’implicite rappel des dates et des exemples, même de manière inconsciente.
Plutôt que de vous lancer précipitamment, laissez libre cours à votre réflexion :
- – Quand avons-nous abordé ce sujet en classe ?
- – Le professeur en a-t-il fait une analyse approfondie, et dans quel contexte ?
- – Le sujet est-il lié à une lecture préalable ?
- – Que mentionnent mes notes et fiches de révision à ce sujet ?
- – Quelles sont les attentes du professeur sur ce sujet ?
- – Quel message cherche-t-il à communiquer ?
Faites revivre ce sujet dans votre esprit. Activez votre mémoire des lieux et des moments. Où et quand avez-vous rencontré ce sujet, et surtout, pourquoi était-ce important ?
Niveau 3 : Jeter des idées en vrac (15 minutes)
À ce stade, il n’est pas nécessaire de formuler des phrases. Engagez-vous plutôt dans la célèbre phase de « brainstorming ». Laissez tous les mots venir naturellement sur le papier. N’hésitez pas à revenir au niveau 2 si vous sentez que vous perdez le fil.
Explorez un éventail de concepts tels que courants artistiques, périodes, problématiques, dates, exemples, artistes, comparaisons, notions, citations, lectures, auteurs, etc. Rien ne doit être exclu ! Organisez ces termes en blocs ou en listes. Créez des groupes et des sous-groupes pour amorcer une première organisation de vos idées. Notez absolument tout ce qui vous vient à l’esprit. Ce processus permettra de libérer votre pensée et de générer une matière brute sur laquelle vous pourrez construire ultérieurement.
Niveau 4 : Soigner son brouillon (15 minutes)
Le processus de brouillon demande un investissement en énergie presque équivalent à celui de la rédaction, et c’est tout à fait normal, car c’est une étape cruciale du travail. Afin d’optimiser votre efficacité, demandez autant de feuilles que de parties à rédiger, c’est-à-dire l’introduction, la partie 1, la partie 2, la partie 3, la partie 4, et la conclusion.
Inutile de vous attarder sur la formation de phrases ; organisez plutôt vos idées pour chaque section en paquets de mots sur les différentes feuilles. Pour éviter toute confusion, limitez-vous au recto des feuilles. Cela vous évite d’avoir à retourner sans arrêt les feuilles, à la recherche de l’information perdue. Un stylo noir ou bleu bien visible est également requis, car les feuilles de brouillon peuvent parfois être colorées. Cette méthode vous permettra de structurer efficacement votre travail et d’avoir une vision claire de chaque partie de votre composition avant de passer à la phase de rédaction définitive.
Niveau 5 : Organiser ses propos (15 minutes)
À ce stade, nous abordons la construction du plan et de la problématique. Il est crucial d’effectuer un tri parmi les idées recueillies, en identifiant celles qui présentent un véritable intérêt. Regroupez les concepts les plus pertinents en trois ou quatre blocs pour élaborer votre plan.
L’objectif est de parvenir à une structure composée de plusieurs paragraphes (généralement 2 ou 3). Essayez de clarifier vos idées en les regroupant sous de larges thèmes ou en associant des exemples marquants. Pour faciliter ce processus, posez-vous des questions, y compris pour affiner votre problématique. Enfin, éliminez les idées redondantes, trop éloignées du sujet, ou potentiellement hors sujet.
L’organisation méthodique de vos pensées à ce stade facilitera grandement la rédaction ultérieure, en vous offrant une feuille de route claire pour chaque partie de votre texte.
Niveau 6 : Rédiger (50 minutes)
Votre rédaction doit se caler sur votre brouillon. Celui-ci doit donc être impeccable et bien organisé. Les idées, dans votre brouillon, doivent s’enchaîner à la perfection ou au moins correctement. Mieux, le prof doit pouvoir lire votre brouillon et vous attribuer une note grâce à lui. Certains demandent même le brouillon avec la copie, car il en révèle davantage sur votre méthode de travail que la copie elle-même.
La rédaction ne se résume pas à aligner des phrases en plaçant celles que l’on a oubliées dans la conclusion. Il n’y a malheureusement pas de recette miracle. Rédiger, c’est donner du sens, proposer une solution à la problématique et au sujet. Vous n’êtes pas obligé de prendre des risques pendant l’examen, au contraire, mais essayez de guider votre lecteur vers une conclusion pertinente.
Niveau 7 : Trouver votre rythme !
L’écriture a pour but d’être lue et surtout comprise. Évitez les phrases trop longues, avec leur lot de « puis », « alors », « par conséquent », « c’est pourquoi », « après »… Les phrases courtes sont à privilégier, mais rien ne vous empêche d’alterner avec des phrases plus longues. Visez entre 15 et 20 mots par phrase. Exprimez-vous de manière simple, sans chercher à en faire trop.
L’écriture est un muscle qui se perfectionne avec l’entraînement. Tout au long de l’année, travaillez votre expression en vous entraînant dans vos commentaires et exposés. Réécrivez des parties de cours, pratiquez la lecture active, et imitez le style de vos professeurs.
Cette démarche vous aidera à développer un style d’écriture clair, concis et facilement compréhensible, une compétence cruciale pour réussir vos partiels.
Niveau 8 : Survivre aux chevaliers de l’apocalypse
☁️ PONCTUATION : la ponctuation laisse respirer votre lecteur. Elle est vitale. Sans elle, votre lecteur doit reconstruire le sens par lui-même, ce qui peut entraîner des incompréhensions et des pertes de points. Votre lecteur n’a pas à faire d’effort. Les devinettes vous font perdre des points… Les virgules doivent donc être au bon endroit et si vous ne savez pas placer les tirets, ne prenez pas de risques inutiles.
💣 ACCORDS : En cas de doute – cela arrive à tout le monde – référez-vous aux règles de grammaire. Il n’y a aucune honte à consulter le Bescherelle. Les règles d’accord avec « être » et « avoir », ainsi que celles liées à la position du COD par rapport au sujet, sont quelquefois piégeuses. La maîtrise des accords, que ce soit en nombre, genre, singulier ou pluriel, est cruciale pour la compréhension de votre texte.
🧬 TEMPS : Passé simple, passé composé, imparfait ou présent, l’essentiel est de les utiliser avec cohérence. Choisissez un temps et respectez la concordance. Votre texte doit offrir une lecture fluide et cohérente. Si vous optez pour le présent, évitez de basculer brusquement vers l’imparfait. Faites attention à ne pas confondre le conditionnel avec l’indicatif.
🔧 VOCABULAIRE TECHNIQUE : En Histoire de l’art, des termes tels qu’anthropomorphique, buccin, polymorphe, polythéiste, syncrétisme, apotropaïque, eschatologique ou péristyle peuvent avoir de nombreuses variantes orthographiques dans vos copies de partiels. Soyez attentif à l’orthographe des termes techniques, car ils témoignent de votre expertise. Bien que l’utilisation humoristique de termes tels que « police » pour « polis » puisse prêter à sourire, elle peut aussi vous coûter des points.
Niveau 9 : Se relire ! (15 minutes)
En situation d’examen, il est compréhensible que vous n’ayez pas le temps de modifier ou de réécrire entièrement votre texte. Cependant, prendre 15 minutes pour souffler et relire votre écriture, en mettant de côté le sens, peut vous permettre de corriger des fautes, d’ajuster la ponctuation ou de choisir un mot plus approprié. Cette démarche peut vous épargner une ou deux erreurs qui pourraient être évitées.
Quel que soit le résultat, en sortant de la salle, la qualité de votre rédaction vous donne une idée de la qualité de votre texte. Qu’en pensez-vous ?
Conclusion
Réussir un partiel nécessite une approche méthodique et bien pensée. Depuis la compréhension du sujet jusqu’à la rédaction finale, chaque étape est cruciale. Une attention particulière à la ponctuation, aux accords, aux temps verbaux et au vocabulaire technique est essentielle pour garantir la clarté et la crédibilité du texte. Bien que la relecture soit limitée en temps, elle demeure une étape indispensable. En sortant de l’examen, la confiance dans la qualité du travail effectué joue un rôle tout aussi important que le contenu de la copie, transformant ainsi une épreuve stressante en une opportunité de démontrer vos compétences de manière réfléchie et méthodique.
✏️ N’hésitez pas à partager vos remarques et suggestions dans les commentaires. Je serai ravie de découvrir d’autres pistes pour enrichir cette exploration des partiels.
✨ Envie de poursuivre la lecture ? Je vous invite à lire cet article pour approfondir ce sujet : Comment formuler une problématique pertinente ?
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