Éviter le naufrage : déconstruire les clichés et comprendre la méthodologie universitaire

Le radeau de la méduse par Théodore Géricault (Paris, musée du Louvre)

Histoire de l’art, c’est les vacances ? Les cours d’amphi sont inutiles, les partiels sont faciles, etc., etc. Les rumeurs circulent et l’idée répandue selon laquelle l’Histoire de l’art serait une filière dénuée d’exigences persiste, alimentant l’illusion d’une voie académique sans défis majeurs. Pourtant, comment s’adapter à ce nouvel environnement, gérer les périodes de révision restreintes, et maintenir une préparation autonome ? Dans cet article, nous allons dissiper les clichés, comprendre la méthodologie universitaire, et les raisons pour lesquelles les cours magistraux ne doivent pas être sous-estimés pour éviter le naufrage.

« Être Présent » en Histoire de l’art

Comprendre l’engagement académique

L’université requiert une rapide « mue intellectuelle », passant de l’attente passive de l’information à une recherche active de connaissances. « Être présent » va donc au-delà de l’acte physique d’assister aux cours. Cela implique une participation mentale active, une réflexion, et une compréhension profonde du contenu. Pour cela, l’étudiant parfait en devenir – c’est-à-dire vous – s’approprie le cours, questionne activement les notions, et développe des mécanismes d’assimilation efficaces.

Apprivoiser la liberté de rater les cours

Le contexte universitaire peut être trompeur, car c’est à l’étudiant de prendre en charge une grande partie du travail, environ 70 %. Le premier semestre de la première année devrait ainsi être considéré comme une étape de transition. Désormais, il est impératif de développer des compétences telles que l’analyse d’informations, la rédaction, la compréhension et l’organisation de l’information, puis la capacité de la critiquer. Il est aussi nécessaire de faire face à des périodes de révision souvent restreintes, voire inexistantes. Le rythme des programmes s’accélère, exigeant une préparation autonome.

Réussir par la régularité pour éviter de souffrir

Une fois passé la première journée, l’assiduité à l’université se transforme en un véritable marathon. À vous d’anticiper votre travail au fil des semaines : prise de notes, rédaction de fiches, et révisions, idéalement planifiées par matières. C’est une succession d’engrenages soigneusement imbriqués, où la motivation s’entretient, alimentée par le sentiment de compétence.

Pour ce faire, établissez des objectifs clairs et trouver une motivation dans votre passion. Explorez différentes méthodes d’apprentissage, instaurez une routine d’étude, et entourez-vous d’une « communauté d’apprentissage ». Accordez-vous des pauses stratégiques pour prévenir la fatigue mentale, et appliquez vos connaissances dans des situations réelles telles que des commentaires, des exposés, des partiels, etc.

👉 Pour approfondir : Comment survivre en fac d’histoire de l’art ?

Maximiser l’expérience des cours magistraux

Dépasser l’idée que les cours en amphi sont inutiles

Aller en cours n’est pas simplement un acte formel, mais plutôt le maintien d’une posture active. Comprendre les attentes de l’environnement académique, connaître son professeur, et s’immerger dans la logique propre à chaque cours magistral sont autant de clés pour réussir. Comment tirer le meilleur parti des cours en amphi et résister aux tentations de ne plus suivre ?

S’intéresser et comprendre les attentes d’un nouvel environnement rapidement

Connaître son professeur et déduire la logique de son plan de cours sont les clés du succès. En face de vous, vous avez un spécialiste de la matière qui partage sa passion, les sujets de recherche qui l’animent, et les résultats de ses longues recherches. En comprenant ses domaines ou auteurs de prédilection, vous capturez des informations cruciales pour mieux les restituer lors des examens. Vous apprenez en imitant, en répétant, et en vous imprégnant des lectures et de votre professeur, même inconsciemment.

Bien prendre des notes en cours est l’autre clé du succès. Les notes et les fiches représentent déjà un processus d’apprentissage, de mémorisation, de questionnement, et d’imprégnation des grandes notions vues en cours ou dans les livres. L’esprit se concentre ainsi sur ces éléments. L’écriture devient également un outil mnémotechnique en associant les sons, les lieux, les personnes et les visuels.

Pour maximiser les cours en amphi et résister à la tentation de ne pas y assister, favorisez l’interaction active en posant des questions et en participant aux discussions. Développez une méthode efficace de prise de notes, établissez des liens avec le professeur, et engagez-vous dans des groupes d’étude pour renforcer votre compréhension. Fixez des objectifs spécifiques pour chaque cours, instaurez une routine régulière, et appréciez les avantages de l’interaction en personne. En suivant ces conseils, vous optimiserez votre expérience en classe et aurez envie d’y retourner. Du moins, je l’espère…

Besoin d’une checklist pour récapituler ça ? C’est cadeau :

Checklist pour éviter le naufrage : déconstruire les clichés et comprendre la méthodologie universitaire

◻️ Être présent, faire les exercices, fiches autant que possible de mon cours et de mes lectures.
◻️ Tout remettre en question et trouver les réponses dans le cours et les livres.
◻️ Conserver et apprendre le plan du cours + bibliographie : connaître son professeur.
◻️ Être actif en cours et savoir identifier les informations essentielles.
◻️ Noter le vocabulaire et les mots inhabituels avec leurs définitions.
◻️ Comprendre l’information quand elle est donnée : indiquer si ce n’est pas le cas.
◻️ Résoudre les incompréhensions au fur et à mesure : discussions, mails au professeur, livres…
◻️ Liste des périodes/courants avec dates, œuvres et notions associées.

Conclusion

Éviter le naufrage en Histoire de l’art va bien au-delà de la simple assimilation de connaissances. C’est une filière qui requiert la création d’un mindset actif et de l’assiduité. Le développement d’une routine de travail-plaisir personnelle constitue un socle essentiel pour maintenir une constance dans l’effort sans sacrifier le plaisir d’apprendre.

La curiosité doit être cultivée continuellement, guidant l’étudiant vers des objectifs clairs et précis. Un équilibre subtil entre la régularité et les pauses vous assureront une progression constante sans épuisement. L’assiduité, loin d’être dictée, doit être entretenue de manière autonome, émanant de la motivation interne de chaque apprenant.

Le renforcement de la concentration et de la volonté s’avère être une arme puissante dans l’arsenal de l’étudiant souhaitant exceller. Mettre en place une prise de notes efficace, ficher régulièrement ses lectures et ses cours, et élaborer des plannings hebdomadaires sont autant d’idées concrètes pour optimiser votre apprentissage. En fin de compte, l’Histoire de l’art récompense ceux qui adoptent une approche proactive et disciplinée. Dommage, ce ne sont pas les vacances !

✏️ N’hésitez pas à partager votre expérience et vos conseils dans les commentaires. Je serai ravie de découvrir vos impressions pour enrichir cette exploration.

 Envie de poursuivre la lecture ? Je vous invite à lire cet article pour approfondir ce sujet : Découvrez 6 conseils essentiels pour réussir en Histoire de l’Art : la checklist parfaite.

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Clémence Arnault - relectrice, correctrice - placeplume.com - relecture simple ou correction approfondie - mémoire, thèse, documents personnels ou professionnels
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