Lorsqu’on est à la fac, on se demande parfois par où commencer, comment s’organiser et à qui demander des conseils. Bien souvent, les outils nécessaires à ton organisation sont distillés au fur et à mesure que les semestres passent et parfois pas du tout. Tu dois généralement trouver les informations par toi-même pour organiser tes notes, tes lectures, tes cours, tes révisions et ça prend énormément de temps. Et comme ce temps il est précieux, voici dans cet article une checklist du travail en autonomie.
Je te propose dans cet article une boîte à outils pour ton organisation. Bien sûr, il n’existe pas une seule façon de travailler ou de s’organiser. Cette liste est donc non-exhaustive et à prendre avec liberté. Je te fournis ici plein d’astuces pour améliorer ton efficacité. N’hésite pas à compléter cette liste en ajoutant tes propres outils de travail ou à demander de l’aide.
Je serai ravie de pouvoir répondre à tes questions.
Bonne lecture !
1 / Lire
– Lis le plus possible en mettant à profit les « temps morts ». Tout doit y passer : manuels, dictionnaires, articles
(cf. persee.fr
, cairn.fr
ou HAL-SHS
) , catalogues d’expositions, monographies, ouvrages généraux, thèses, tes notes de cours (hé hé)… Lis de tous les formats et pas que des ouvrages d’histoire de l’art, mais aussi des livres qui te changent les idées et te construisent un raisonnement !
– Réserve des heures de bibliothèque en semaine ou des livres et surtout prépare tes visites avant de te déplacer en consultant les catalogues en ligne (SUDOC
) pour vérifier la disponibilité des ouvrages. De nombreuses ressources sont aussi disponibles en lignes à retrouver sur le site archive.org
, de Gallica
, de la bibliothèque Heidelberg
ou encore Google Book
s
.
Organise ton propre fichier bibliographique personnel
C’est vital pour citer tes sources ! Excel est un outil pratique pour répertorier toutes ces informations par catégorie, par matière ou par livre, mais l’outil le plus avantageux est Zotero
.
C’est un logiciel de gestion de références pour répertorier ses données bibliographiques et des documents de recherche (PDF, images…) Conserve les références avec les pages consultées. Crois-moi, tu n’auras pas envie d’y revenir une fois ton commentaire ou ton exposé bouclé.
Conseils stratégiques
N‘achète pas tous les manuels, c’est un gouffre ! De la même manière, ne te déplace pas pour un seul livre, utilise le service « Prêt-entre-Bibliothèques » (PEB) de ta BU. Le prix peut varier entre 2 et 8 euros pour un livre, entre 3 et 5 euros pour un article. Certaines bibliothèques proposent même l’envoi de reproductions numériques en PDF moins coûteuses, n’hésite pas à contacter les responsables pour demander. Je te ferai un petit topo spécialisé sur la recherche documentaire dans les bibliothèques parisiennes : BnF
, École du Louvre
, INHA
et Sainte-Geneviève
. Elles sont accessibles à partir du master le plus souvent.

2 / Regarder
– Cultive ton regard et ta mémoire visuelle. La mémoire humaine fonctionne par la répétition. Construit ton érudition ! Fais-toi une iconothèque personnelle en indiquant pour chaque œuvre la légende, le lieu de conservation, ta source et les crédits de l’image, c’est très important pour le partage de ces images en exposé ou en illustration. Je le répète, cette érudition, c’est à toi de la construire.
Les professeurs ne sont que des éléments « additionnels » pour te guider et t’indiquer la direction à suivre. De nombreuses images libres de droits ou sous licence Creative Commons sont disponibles sur Flick
, Pixabay
, The web Gallery of Art
, la base Joconde
, la documentation de l’INHA
, de l’École du Louvre
ou encore de la RMN Grand Palai
s. Je te ferai aussi un petit tutoriel sur ce sujet.

3 / Doser
– Il est essentiel de savoir quantifier ton travail en fonction du temps réellement disponible : on ne lie pas un chapitre entier en 30 minutes… surtout si on prend des notes (et bien évidemment, tu prends tout en notes). Libère du temps pour ficher tes cours à chaque fin de gros chapitres, pour les réviser, pour gérer les commentaires et les exposés.
Pour planifier et optimiser tout ça, Google Agenda
est ton ami ! Sans être un ou une pro de l’organisation et en plus de ton ENT, tu peux aisément : créer un agenda dédié pour chaque matière, créer un agenda dédié pour chaque exposé ou commentaire, planifier tes sessions à la bibliothèque ou au musée, créer un agenda spécial révisions et partiels et bien sûr, programmer les très fameuses alertes et autres deadlines (on adore) !

4 / Noter
– Repère et note l’information importante, c’est essentiel. Autrement, n’aie pas peur de tout noter : les références, les grandes notions, le vocabulaire, les définitions, les cours évidemment, les visites en musée, les expositions, tes idées, tes lectures…
Garde toujours à porter de main un carnet d’expériences et d’idées. C’est un vrai compagnon de route très pratique. On use rapidement 1 ou 2 carnets par an en notant toutes les idées qui nous viennent sous la douche ou en dormant 😉 Je ne parle pas d’un « bullet journal
» qui peut venir en complément, mais bien d’un cahier vierge pour noter tout ce qui nous passe par la tête.

5 / Veiller
– Connecter ! Utilise toutes les ressources en ligne à ta portée. Elles sont nombreuses : réseaux sociaux (groupes Facebook d'étudiants
, Academia
, twitter et LinkedIn…), flux RSS avec l’outil Feedly
(musées, institutions, maisons d’édition, écoles et réseaux d’étudiants…), newsletters, carnets d’adresses d’anciens…
Utilisées de façon stratégique, ces ressources constituent un support très pratique, gratuit et facile d’accès pour la veille professionnelle et la veille documentaire. En étant quasi-obligatoire dans notre domaine, le suivi de l’actualité culturelle et professionnelle est un atout pour rester à jour des nouveautés (publications, expositions, actu…).
Élargie tes horizons et croise tes outils. Voici une rapide sélection : le blog de l'Apahau
, le blog du scribe accroupi
, la Tribune de l'Art
, Compitum
pour l’antiquité, l'INHA
… il y en a plein d’autres, tu verras. À toi de créer ton réseau ! Un conseil pratique : évite de mélanger perso et pro en créant un compte à part dédié à cette veille de l’actu culturelle et professionnelle.

6 / Oser
– N’aie pas peur de t’adresser à un enseignant, de lui poser des questions, de montrer ton intérêt. N’aie pas peur d’utiliser tous les moyens mis à ta disposition pour réussir : chargés de TD ou de tutorats, camarades, directeurs de départements, chargés de documentation ou moniteurs à la bibliothèque, associations d’étudiants, blogs… Entoure-toi de gens intéressants ! Cultive les liens, la solidarité et la bonne entente. Les réseaux sont également un bon moyen de créer des opportunités !

7 / Profiter
– Fais-toi plaisir ! Voyages (quand ce sera possible…), suis des cours aux beaux-arts, découvre un sport ou une langue étrangère, fais de la photo, contemple, travaille à la bibliothèque comme moniteur ou à l’accueil d’un musée, suis une formation en ligne pour valoriser ton parcours (OpenClassroom
et MyMooc.com
), participe aux soirées étudiantes (quand l’ambiance le permettra)… À toi d’élargir le champ des possibles !
Pour les petits nouveaux, les premières années sont déterminantes, mais elles autorisent aussi le temps libre et permettent de voir beaucoup de musées, de lire énormément, de se cultiver, de sortir et de s’ouvrir à d’autres disciplines. Pour beaucoup, ce sont les meilleures expériences de leur scolarité.

Ton kit de survie est une affaire à suivre : To be continued !
N’hésite pas à laisser des commentaires pour partager ton expérience, faire des suggestions ou demander de l’aide. Je te répondrai avec plaisir 😉
N’hésite pas à laisser des commentaires pour partager ton expérience, faire des suggestions ou demander de l’aide. Je te répondrai avec plaisir 😉
Ton kit de survie est une affaire à suivre : To be continued !
N’attends rien et garde le sourire
Et toi, quels sont tes outils pour être autonome à la fac ?
2 Comments
Marie
Bonjour Clémence et merci pour ton travail et ton partage. Peut-on mettre une iconographie sur Zotero ? Comment gères-tu les données images en histoire de l’art ? As-tu connaissance de logiciels ? Je suis en début de recherche, j’essaie de me décider sur le bon outil (ça se joue entre Zotero et Citavi), je me demande si il faut que je prévois un troisième complémentaire pour les images. Merci !
Clémence
Merci Marie pour ton commentaire. Il est possible de stocker des documents dans Zotero, mais plutôt des Pdf. Pour les images, ce n’est pas le plus adapté. En thèse, pour gérer mes données iconographiques, j’utilisais une base de données de type Access à l’époque. Chaque photo était cataloguée dans un dossier en local (plus un back-up dans un autre coin) avec un « code » unique (de ma composition, par exemple n° dans access, date, lieu, thème représenté…) répertorié dans mon document Access. Je pouvais ainsi faire des allers et retour assez facilement entre mon document Access et mon dossier. J’avais ainsi une vue d’ensemble (type galerie) toujours disponible de mon corpus par thèmes mythologiques sans multiplier les outils. Bonnes recherches !